Jay Martel, Prime Time

Perry Blunt, scénariste reconverti dans l’enseignement, découvre par hasard que la Terre est en réalité une création d’une intelligence extraterrestre. Cette création, destinée au divertissement, ne trouve plus son audience dans les programmes TV de l’univers. Alors, les producteurs extraterrestres préparent une scène grandiose pour en finir avec ce programme : une montée des violences terrestres, puis une destruction en bonne et due forme.

Avec une histoire originale, Jay Martel propose un livre de presque 500 pages, dans lequel il n’hésite pas à alterner les tons. L’œuvre se veut par exemple parfois totalement absurde, complétement déjantée, un peu à la manière d’un H2G21. Mais parallèlement, l’auteur balance dans le prêt-à-penser, en essayant de tourner en dérision les travers de notre civilisation. Oui, comment expliquer toutes les guerres, tous les désastres, toutes les misères dont l’humain est coupable, si ce n’est que sous l’angle de la mauvaise farce, écrite par des producteurs mégalomanes, avides de succès et d’argent ?

Prime Time n’a pas choisi son camp : est-ce un livre simplement absurde, qui vise à tourner en dérision une civilisation, qui est incapable de faire le bien, ou alors une satire réaliste d’une société qui se cherche, où tous les événements sont utilisés pour justifier ses travers ? Avec l’exemple de la religion du monpotisme, le texte joue dans les deux camps… Perry Blunt devient malgré lui un prophète annonçant la fin du monde, et en même temps, il sauve la Terre.

Finalement, c’est un livre assez agréable, bien qu’il reste flou sur certains points. Prime Time est un livre de science-fiction absurde, ironique et un brin provocateur !

Note : 6.5 sur 10.

1.Le guide du voyageur galactique (en français), Douglas Adams.

Laisser un commentaire